Localisation et Découverte de la Grotte de Magara Sanar
La seule grotte de Magara Sanar, actuellement célèbre dans le nord du Maroc pour ses peintures rupestres, est située sur le Jebel Kasba, rive droite de l’oued Dar el Louta dans la vallée de l’oued Loukkos, à environ quarante kilomètres à l’ouest de Chaouen. Découverte par le commandant E. Garcia Hernandez, elle a en effet été étudiée en 1941 par J. Martinez Santa-Ollala.
Description Géologique et Caractéristiques de la Cavité
C’est en effet une petite cavité de forme ovale dans un grès blanc-jaunâtre, qui mesure environ 3,70 m de long sur 3,20 m de large, pour une hauteur de 2,30 m. Ses parois sont entièrement peintes avec des peintures rupestres, principalement dans des nuances de rouge variées. Ces pigments ont probablement été réalisés par un mélange d’oxydes de fer et de cuivre avec la silice dont est composée les roches du canyon. Ces artistes étaient donc de véritables chimistes en plus d’être des dessinateurs. Malheureusement, la moitié inférieure a été endommagée, à la fois lors de l’inondation possible du bassin, que par des peintures modernes au fusain.
Motifs et Représentations des Peintures Rupestres
Les motifs représentés sont des alignements de pointillés, disposés en rangées parallèles, en méandres ou en formes géométriques. Intercalées entre ces schémas se trouvent de nombreuses figures abstraites. Les autres formes prises sur les plaques comprennent pratiquement des silhouettes d’humains, tout comme celles qui se rapportent définitivement à la faune. La faune elle-même semble pouvoir inclure des caprinés, des cervidés, des équidés, des oiseaux aquatiques ainsi qu’un serpent ou un autre reptile.
Représentations Humaines et Scènes de Vie
Cependant, les figures humaines, à la fois masculines et féminines, se trouvent parfois avec des caractéristiques individuelles, incluant des masques ou des armes. Ces figures s’intègrent dans diverses scènes, généralement associées aux luttes humaines, et sont clairement des chasseurs et des cavaliers. Compte tenu de la similitude des sujets des peintures répertoriées par rapport à ceux déjà connus du momento de cette époque et de cette période, Santa-Olalla propose de les dater de l’époque néolitique lui-même.