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Les gravures rupestres d' Aïn Kerma et Oued Metlili

 en 1968 ,le dr Greisson, accompagné de M. A. Amazouz, professeur à Talsint, procédait au premier recensement des deux stations de gravures plus au moins récents d’Aïn Kerma et de la rivière de Metlili. 


Les gravures rupestres d' Aïn Kerma et Oued Metlili
Les gravures rupestres d' Aïn Kerma et Oued Metlili

Aïn Kerma (Boutazart en berbère)

À l’époque, il signalait que le site de Kerma est précédé de zones plein de petits morceaux de silex, petits et souvent imparfaitement taillés. On y trouve également des outils plus grands, en calcaire gris ou parfois en grès, dont les arêtes sont principalement émoussées par l’érosion. Sur place, on voyait facilement une série d' abris relativement profonds, orientées vers le sud. Bien qu’ouverts, ils constituaient des abris protégeant bien des vents des pluies. Leur teinte claire contraste clairement avec la roche sombre ou noirâtre de la richa.


Les refuges à gravures de Kerma sont répartis sur deux niveaux. Le plus grand d’entre eux forme à lui seul l’étage supérieur. Son large mur comprend un grand nombre de gravures, généralement contemporaines. Le motif le plus récurrent est celui de l’arceau ou du fer à cheval, un thème très commun dans la région. On y remarque aussi une profusion de figuration de cercles, parfois tracés d’un point au centre. Quelques figures représentant des humains sont aussi présentes, mais elles sont difficiles à repérer car elles ont été simplement réalisée au simple polissage.


On remarque ici des figures géométriques dont la signification reste difficile à percer. D'après Greisson, l’ensemble constitue un aspect plutôt grossier. Juste en dessous, un autre refuge renferme une grande quantité de gravures, dominées par des formes géométriques realisées au piquetage, presque sans aucune trace de grattage ou polissage. La gravure la plus apparente illustre un bovidé dans le style caractéristique ayant le nom de Tiout (Algérie), qui mesure environ 25 cm de large. Un peu plus à l’ouest, un autre refuge abrite une gravure d’un bovidé avec de longes cornes, entravé et doté de longe attachée aux naseaux (environ 80 cm). On y constate également des gazelles et des motifs sous forme d’arceaux.


Abri du haut : Une grande frise s'étalant sur au moins 15 mètres. On y découvre de nombreuses gravures toute récentes recouvrant partiellement d’anciennes, quelquefois difficiles à reconnaître.

Abri du bas : Les gravures anciennes sont encore reconnaissable, mais elles sont assez abîmées de l'érosion.

À environ 400 mètres vers l’ouest, un gros bloc de pierre, en dehors du relief, comprend des gravures sur l’une de ses côtés.

L’Oued Metlili

Il est difficile d'accéder au site qu’à pied, par une marche d’environ 6 kilomètres aller-retour depuis de la piste, juste après le barrage de Foum.

Le site se situe près d’un ancien ksar, laissé à l'abandon depuis la fin du XIXe siècle. En bordure de l’oued, une vaste gravures murale libyco-berbères s’étale sur les parois rocheuses — elle se repère bien, même de loin.

À Aïn Metlili, les mêmes rochers de grès se dressent dans le paysage. Sur leurs parois, on peut encore distinguer quelques gravures, indubitablement assez récentes, parce que les traits des gravures sont légèrement usés par le temps.

Autour d’une scène stupéfiante montrant des chiens s’acharnant sur une carcasse ou une proie, on remarque aussi plusieurs cavaliers et chameaux, certains avec des bassours de formes diversifiée.

Non loin de là, on peut bien remarquer des autruches qui veillent sur leur nid, symbolisé d'un cercle plein de gros points. Juste à côté, un dessin d'un pied avec ses cinq orteils bien distincts est marqué dans la roche, ainsi que deux félins, possiblement, mais aux traits non bien représentée.

Des gribouillage en language arabe, réalisées tardivement, viennent se superposer à ces gravures d'origine. Leurs lignes, nettes et claires, tranchent avec la surface sombre et oxydée de la pierre.

Un peu plus bas, à quelques centaines de mètres en aval de l’oued, on repère encore certaines gravures, cette fois sur un dièdre de roche.



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