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L'Énigme des Styles de l'Art Préhistorique

Vous pensez que les représentations les plus simples sont les plus anciennes ?Il y a trois décennies, les préhistoriens croyaient toujours que l'art était sophistiqué en fonction de l'évolution de sapiens. Ce n'est pas vrai. C'est en réalité une question de divergences dans les styles artistiques.


À l'origine des style artistiques de la préhistoire
L'Énigme des Styles de l'Art Préhistorique

Mais comment sont nées ces différents styles sur la planète ?Une multitude de méthodes pour représenter le cheval, animal le plus prisé dans l'iconographie préhistorique, ont été révélées. On ne peut pas ne pas citer les chevaux à tête à bec, en bec de canard. Ces têtes particulières avec le museau plutôt lourd projeté vers l'avant et vers le bas.


Des animaux qui sont reconnaissables entre tous. Ces chevaux datant de 40 000 ans ne sont pas dépeints de cette manière en raison d'un déficit de compétence. C'est en réalité une représentation idéalisée du cheval.


Puis les becs de canard ont été abandonnés. Nous connaissons des chevaux par exemple que l'on qualifie de macrocéphales, qui ont de très très grosses têtes et des corps tout petits. C'est un trait de style tout à fait singulier qui apparaît autour de 15-16 000 ans et qui donne à cet animal une disproportion en quelque sorte, une dysharmonie tout à fait particulière, qui est un trait de style démagdalénien.


Pourquoi représenter des sabots en croix ou en boules comme les chevaux de la grotte de Lascaux ? Le style est une notion qui s'inscrit dans le cadre de conventions, parfois symboliques, dictées par le groupe lui-même, imposant une façon de faire et une manière de représenter la vie. Quelle est la signification cachée derrière le style ?Nous n'en savons strictement rien. Ces diverses représentations étaient basées sur des croyances qui nous demeurent inaccessibles.


L'Énigme des Styles de l'Art Préhistorique

Des croyances qui probablement n'étaient pas les mêmes d'une communauté à l'autre. Très vraisemblablement, le mammouth dont le pelage est souligné par des séries d'incisions, c'est un caractère de représentation qui est propre à un groupe, lequel groupe ne supporte pas l'idée que le pelage d'un mammouth, qui est un pelage de longs poils, soit figuré par des points ou ne soit pas figuré du tout. Donc je pense qu'il y a quelque chose qui relève de la doctrine en quelque sorte, d'un groupe particulier, et quelque chose qui peut aussi relever parfois de La liberté personnelle ou la présomption de liberté de l'artiste.


Il subsiste néanmoins certains constantes artistiques, comme la sélection des thèmes. Essentiellement axé sur de grands animaux, occasionnellement des humains ou des créatures mythologiques, sans inclure d'arbres, de fleurs ou de paysages, cependant ces thèmes sont dépeints sous des milliers d'aspects.L'art historique a évolué ou évolue d'une manière buissonnante dans toutes les directions, vers le figuratif tout autant que vers le schématique ou l'abstrait ou le géométrique.


Il y a des éléments de style qui apparaissent à des époques en particulier, plutôt que des endroits spécifiques, parce qu'à partir du moment où un style rencontre du succès, il va se diffuser très largement, donc il va occuper des territoires assez vastes. Tout le monde n'est pas artiste paléolithique. Le façonnage de l'ivoire ou de la pierre demande une formation longue et précise.


Cette expertise est transmise simultanément avec le style artistique et les idées qui lui sont liées. Entre 27 000 et 31 000 ans, c'est l'époque des Vénus, de ces représentations féminines particulièrement en chair avec des fesses importantes, des seins lourds, pendants, etc. C'est un trait de style tout à fait singulier de l'iconographie gravessienne.


Pour les Magdaléniens, vingt mille ans plus tard et quinze mille ans plus tard, ces représentations se simplifient progressivement pour se transformer en figures féminines schématiques, se limitant à un corps dépourvu de tête et d'extrémités, avec un postérieur plutôt saillant.L'intérêt de l'artiste va être porté sur un détail du corps particulier, et c'est ça aussi le style. Ces images vont au-delà d'être de simples créations artistiques, elles représentent pour nous des œuvres d'art, certes, mais également des œuvres fonctionnelles qui véhiculent des messages. qui véhiculent des mythes, qui diffusent des histoires.


Et c'est probablement un point qu'on a tendance à sous-estimer, mais qui est crucial. D'où justement ces multitudes de manières de faire au travers de la préhistoire. D'où le mystère entourant des œuvres comme cette scène de la grotte de Lascaux peinte il y a 19 000 ans.


Une représentation de chasse mettant en scène un bison dont les entrailles sont visibles ? L'homme au sexe dressé et à la tête d'oiseau est-il mort, en transe ? 60 hypothèses ont été imaginées par l'homme moderne.



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