On considère que les premiers chevaux domestiqués l'ont été dans les steppes d'Ukraine et du Kazakhstan entre 4500 et 3500 av. J.-C. Une fois maîtrisés, l'équitation a révolutionné la cadence des déplacements humains, la conduite des troupeaux, le transport des biens, la chasse et bien entendu le combat. Cela explique sans doute le prestige du cheval et son potentiel symbolique dans le domaine de l'art.
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| Le SYMBOLE DU CHEVAL dans l’art |
Le prestige du cheval et son potentiel symbolique dans l'art
Des étalons semi-divins figurent dans le rique Veda, recueil indien datant d'environ 1500 avant J.-C. et compilant les mythes religieux les plus anciens. Et les chevaux sont vénérés par la suite dans de nombreuses mythologies, entre autres celtes, nordiques et gréco-romaines. Depuis, on les associe à la reconnaissance sociale, à la valeur militaire et au triomphe sportif.
En 1800, Napoléon Bonaparte, premier consul de France, fait traverser les Alpes à son armée pour affronter l'armée autrichienne à la bataille de Marengo. Un an plus tard, Jacques-Louis David célèbre la victoire des Français et l'autorité militaire de Napoléon dans un portrait à grande échelle. Il ne l'a pas tout à fait conçu seul car Napoléon a souhaité être peint calme sur un cheval fougueux, menant ses troupes à leur destin glorieux et non dans l'ardeur de la bataille.
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Le portrait équestre de Napoléon par Jacques-Louis David
Ce choix d'un portrait équestre revêt un sens symbolique majeur. D'innombrables héros et chefs antiques tels Alexandre le Grand ou Marc Orel ont été dépeints à cheval pour souligner leur maîtrise. Le cheval figure une force irrépressible domptée par un commandant inébranlable.
Sur ce tableau de David, l'étalon de Napoléon déploie une énergie vibrante mais réprimée. Il est entièrement soumis à son cavalier plein d'aplomb qui entraîne ses hommes dans son ascension vers une destinée glorieuse. En réalité cet épisode n'a pas eu lieu.
Si Napoléon a franchi les Alpes en 1800, c'était dans l'arrière-garde et sur une mule. En Asie, plus d'un millénaire auparavant, Blanc qui illumine la nuit transmet un message étonnamment similaire. Même si le sujet du portrait n'est plus le cavalier mais sa monture.
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Les chevaux de guerre sous l'Empire Tang et leur symbolisme
L'empereur Tang Tianzong, qui connaîtra le règne le plus long en Chine, prise ses chevaux de bataille. La supériorité de ses chevaux sur les poneys locaux plus petits et plus faibles font d'eux l'emblème du pouvoir de l'élite et des merveilles exotiques affluent des confins du monde grâce au commerce international pratiqué par la Chine. Ils inspirent, peinturent, sculpturent et jusqu'à des poèmes en leur honneur, tous commandités par l'élite chinoise sous leur charme.
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Ses chevaux de guerre importés incarnent notamment le principe Yang, masculin, comme il symbolise le dynamisme latent de la nature. Toute une mythologie s'élabore qui fait du cheval un dragon travesti suant le sang.