À partir des années 1520, un nouveau style de peinture tente de prolonger l'art de la Haute Renaissance, souvent en bouleversant son harmonie pour lui préférer les effets et la virtuosité. Le manierisme, issu de l'italien maniera, désignant la manière ou le style, est un mouvement pictural qui se développe en Italie entre 1510 et 1520 chez des artistes qui privilégient l'originalité avant tout. Le mot en vient à décrire le niveau d'excellence auquel parvient la Haute Renaissance et auquel tout art doit désormais adhérer.
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| L’ART MANIÉRISTE |
Caractéristiques et critiques du maniérisme
Mais dans les faits, le mouvement conduit à une stylisation exagérée et à l'énart de la frime, non sans succès parfois, comme le montre à Mantoux l'œuvre de Giulio Romano, élève de Raphael. Le manierisme va acquérir une mauvaise réputation en devenant obsessionnel au point d'obscurcir le sens de ce qui est représenté. Le concile de Trent qui édicte de nouvelles règles pour l'art religieux va réagir contre ces excès.
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| L’ART MANIÉRISTE |
Bien que le terme soit surtout appliqué à l'art italien, il existe aussi des manieristes du Nord parmi lesquels on peut citer Hendrick Godzius, artiste particulièrement doué, et Bartholomeus Pranger, auteur de compositions mythologiques complexes aux lignes sinueuses. Le manierisme est un style de cours dans lequel les artistes rivalisent de virtuosité pour plaire à des mécènes autocrates qui se servent de l'art pour afficher leur magnificence. La peinture manieriste paraît souvent artificielle, notamment par ses figures allongées, ses poses recherchées, son utilisation de l'éclairage, sa perspective, ses proportions et ses couleurs flamboyantes.