Avant même la construction des casbahs dans la Vallée du Drâa, les bords de ce grand fleuve étaient peuplés par des sociétés préhistoriques. Cette occupation est attestée par les nombreux vestiges archéologiques et préhistoriques qui ont été découverts, tels que des pierres taillées, des outils en silex, des tessons de poteries mais également de magnifiques représentations graphiques sur les affleurements rocheux.
Lieu d'une concentration exceptionnelle de sites rupestres
Depuis la fin du 19è siècle, époque des premières découvertes de l'art rupestre dans cette région, plus de 150 sites de gravures rupestres. ont été inventoriés. La vallée du Drâa représente la plus importante concentration de cet art préhistorique au Maroc.
Les sites sont répartis à travers la vallée et sur les flancs du Jbel Bani. Des milliers de gravures préhistoriques, variées par leur style et leurs méthodes, témoignent des diverses phases de l'évolution de cet art, depuis la période des chasseurs jusqu'à celle des pasteurs, en traversant l'âge du métal et concluant avec les périodes protohistoriques. Ces sites constituent des musées à ciel ouvert.
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| La vallée du Draâ, une occupation ancienne |
Des sites étonnants, d'autres insolites
La variété et la diversité des sites, les thèmes représentés et les techniques utilisées pour la réalisation des gravures font que cette zone est de grande qualité pédagogique avec des sites aussi originaux qu'insolites.
Les sites de Tinzouline
Le site de Foum Chenna est le plus significatif dans cette région. Il se trouve à 11 kilomètres vers l'ouest du village Tinzouline, dans la province de Zagora. Il s'agit d'un site associé à la période Libyco-berbère.
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| Le site de Foum Chenna |
Ce sont plus de 800 gravures de style schématique qui y sont représentées, réalisées par la technique du piquetage, une caractéristique de cette période. Ces éléments illustrent des animaux domestiques (comme les chèvres, les chiens et les dromadaires), des espèces sauvages (telles que les autruches, les mouflons et les félins), des cavaliers équipés ,des images de combats avec des boucliers et des lances, ainsi que des représentations de chasses à l'autruche.
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| Le site de Foum Chenna |
Ces images sont accompagnées d'inscriptions libyco-berbères qui, en réalité, constituent la plus importante concentration d'inscriptions identifiée jusqu'à présent parmi l'ensemble des sites rupestres marocains. Ces gravures, les plus évidentes à distinguer, se superposent à d'autres plus anciennes aux traits à patine noire se confondant avec celle de la roche. On distingue notamment une autruche et un bovidé. Elles indiquent deux périodes distinctes de fréquentation de ce site.
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| Le site de Foum Chenna |
Deux autres sites, du même style et de la même période dans le secteur sont Assif Ouigane et Jorf Al khil. Ce dernier renferme une centaine de gravures, essentiellement des cavaliers, des fers à cheval et des figures de bijoux dont des fibules et des petits cercles pouvant être interprétés comme des bracelets.
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