Les douars et ksours de cette région, avec les particularités architecturales des Agadir, tribaux, militaires ou commerciaux, avec l'Igouda, l'Irerme, selon les appellations régionales, tribales, malgré les marques du temps, sont investis de magie et beauté, reflétant leur passé historique. Ils sont l'image et le reflet de hauts lieux du patrimoine bâti national, au même titre que les nombreux documents rupestres qui parsèment toute cette région, et qui, remontant à des milliers d'années, permettent de reconstituer l'histoire. Ils sont autant de vestiges et d'indices de l'existence humaine dans ces régions, ces particulières, ou couleurs, immensités, invitent à s'interroger.
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| Gravures rupestres du Sud marocain : Guelmim-Es-Smara et Souss-Sahara Atlantique |
Les gravures rupestres : Une chronologie de la préhistoire
Reconnues par centaines dans ces régions de l'Oueddra et du Jbel Bani, depuis l'époque coloniale, elles ont permis de diviser la préhistoire de cette région Guelmiens Esmara en plusieurs périodes. Celle dite des chasseurs, dominée par la faune sauvage telle qu'éléphants, rhinocéros, girafes, autruches, antilopes. L'homme pouvait être accompagné de chiens.
Il pouvait se servir de piège et de flèches comme moyen de chasse pour attaquer ses proies. Diverses interprétations de ces gravures rupestres laissent à penser que certains signes pourraient être apparentés aussi bien comme des pièges que comme symboles ayant un aspect religieux et spirituel. Pour la majorité des chercheurs, la datation de cette période s'étalerait entre 9000 et 5000 années avant notre ère.
La période dite bovidienne représenterait le passage à la domestication et à la sédentarisation, tout en déterminant que les représentations qualifient cette période dite du bœuf rituel en milieu semi-sauvage avant l'apparition du cheval et du dromadaire. La période des chars, les implantations et définitions laissent à penser qu'il pourrait s'agir aussi bien de signalisation de circuit que fléchage de passage et représenterait en cela le début des marquages des parcours qui seront utilisés plus tard avec chameau et dromadaire après l'arrivée des arabes à partir du VIIe siècle avant J.-C. La période chevaline, bien que rare dans le sud marocain, les gravures chevalines sont présentes à Tazardine et témoignent de l'utilisation du cheval pour tirer charge et char et ensuite être utilisé par les cavaliers. Le cheval serait apparu dans le sud marocain au cours du Ier millénaire avant J.-C. Puis la période libico-berbère, cette période est souvent confondue avec la précédente et son contemporaine de tous deux de l'apparition des gravures Tiffinart qui dans l'état actuel ne peuvent pas être plus anciennes que 750 années avant notre ère.
Pendant cette période apparaît les premières armes métalliques. Enfin, la période camélienne, les changements climatiques faisaient que les espèces animales allaient aussi changer et se remplaceraient par d'autres, plus adaptées au nouveau climat. C'est alors dans ces conditions qu'est apparu le chameau dès les derniers siècles avant J.-C. Quelques exemples de représentation dans la région de Tata.
Préservation et valorisation pour un tourisme durable
Région agrémentée de nombreux sites urbanistiques et rupestres au sein des immensités des paysages, où ça et là apparaissent les oasis. Elle est particulièrement identifiable par la variété naturelle et les couleurs si particulières qui la constituent. Le tourisme aura pour responsabilité d'offrir les moyens de préservation de ses richesses humaines, avec prise de position pour une réhabilitation du bâti, que ce soit à des fins écotouristiques ou tout simplement patrimoniales, qui par elles-mêmes devraient à terme constituer le fondement des motivations des touristes et voyageurs à venir découvrir cette région et ce en complément d'un tourisme balnéaire qui aura à conserver son équilibre pour mieux s'y développer.
